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Salut Camarade
Il y a presque deux ans, j’ai acheté une vieille ferme dans les
montagnes suisses.
L’un de mes critères non négociables c’était d’avoir un terrain
de plus de 1000m2 (c’est très rare dans mon canton).
J’ai consacré la première année aux travaux les plus urgents et
à la rénovation de l'intérieur (madame voulait que tout soit
prêt pour l’arrivée du bébé).
Cette année je peux enfin créer mon potager en permaculture,
les précédents propriétaires n’ont jamais jardiné alors je pars
de zéro.
Mais me lancer n’importe comment, c’était le meilleur moyen de
me foirer et de devoir tout refaire l’année prochaine…
Alors j'ai passé l’hiver à mettre en place un plan très précis,
je te partage quelques points qui pourraient t'intéresser.
1 - J’ai
soigneusement testé la qualité de mon sol
Les tests
du boudin et des bocaux m’ont permis de connaître précisément
la texture et la composition de la terre de mon potager.
Grâce à ces deux tests tout simples, j’ai pu :
- Déterminer
les meilleurs apports pour rendre mon sol plus fertile
(adaptés à ses besoins) ;
- Sélectionner
les plantes les plus adaptées, avant même de commencer.
Ils m'ont
évité des dizaines de récoltes décevantes, voire complètement
foireuses…
Tu peux les réaliser chez toi en quelques minutes, pas besoin
de matériel !
Valentin en parle en détail dans le deuxième module de
Permaculture : Autonomie & Résilience, la formation que
nous avons réalisée ensemble.
Mais voici comment faire en quelques lignes.
Le test du boudin (plus rapide) : Prends de la terre
humide, essaye de faire un boudin d’environ 2 cm de diamètre
puis essaye d’en faire un cercle.
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Si le boudin :
- Ne se casse
pas, c’est que ta terre est argileuse ;
- Se casse au
niveau d’un demi cercle, c’est que ta terre est limoneuse
;
- Se casse pendant
sa formation avant même de se plier, c’est que ta terre
est sableuse.
Le test du bocal (plus complet) : Remplis les ⅔ du bocal
avec de la terre et le ⅓ restant avec de l’eau, mélange
vigoureusement le tout, puis attends 48h.
Après 48h, tu observeras 3 couches, en bas les sables, au
milieu les limons et en haut les argiles.
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Sur cette photo, on voit que la terre de Valentin contient
beaucoup de sables, de limons, et peu d'argile.
Si tu veux être encore plus précis, tu peux réaliser ces tests
à plusieurs endroits et à plusieurs profondeurs, la texture
peut varier !
C’est ce que Valentin a fait pour être sûr de trouver le
meilleur coin pour certaines de ses cultures, ex : les asperges
qui demandent un sol très sableux.
2 - J’ai trouvé le
meilleur emplacement pour mon potager !
Ce n'est
pas l’emplacement le plus pratique (il est en pente), mais
c’est celui qui reçoit le plus de soleil à l’automne et au
printemps.
J’avais prévu d’utiliser des rondins pour le terrasser, mais
Valentin m’a conseillé de créer un muret en pierre pour capter,
puis restituer la chaleur du soleil pendant la nuit.
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Ça va me permettre de gagner plusieurs semaines, en commençant
mes plantations plus tôt et en prolongeant les récoltes plus
tard.
Pour trouver l’emplacement idéal chez toi, voici 5 éléments à
prendre en compte :
- L’ensoleillement,
plus il y en as mieux c’est ;
- L’humidité, il
faut un juste milieu ;
- Le vent, il
peut être très destructeur, ne le néglige pas ! ;
- La proximité
avec ton habitation et des points d’eau ;
- Les activités
alentour, routes, champ agricole, animaux, etc..
3 - Mon compost est
prêt à fertiliser mes buttes !
Je ne
suis pas resté 100% passif à observer mon terrain pendant la
première année, j’en ai aussi profité pour lancer mon compost.
Malheureusement j’ai loupé le premier en ajoutant trop de
branches de sapin (elles ont acidifié le tout)...
Heureusement je m’en suis rapidement rendu compte et j’ai pu en
relancer un deuxième qui sera prêt à temps pour mes semis et
pour enrichir mes buttes.
On a tourné une vidéo très complète sur le compost dans Permaculture
: Autonomie & Résilience.
En attendant de la voir, voici déjà quelques conseils de Valentin
pour ton compost :
- Alterne les
déchets azotés (des matières
fraîches : restes de cuisine, végétaux verts, tontes…) et
les débris carbonés (des matières sèches : branches,
feuilles mortes, sciure de bois…) ;
- Fais attention
à garder une bonne humidité, il ne doit être ni trop sec
(arrose-le si c'est le cas), ni trop humide (la base doit
drainer le surplus d’eau) ;
- Contrairement
aux idées reçues, tu peux y mettre des agrumes, des
restes de viande ou du fromage, mais seulement en très
petites quantités ;
- Évite de mettre
des ronces et tout ce qui a des épines, surtout si tu
travailles la terre sans gants. Les épines mettent
beaucoup de temps à se décomposer.
4 - J’ai identifié
une colonie de “nuisibles” sur mon terrain…
Mon
terrain abrite une colonie de taupes et de campagnols !
Les taupes ce n’est pas trop grave, mais j'ai un long passif
avec les campagnoles… ces charmantes bestioles capables de
dégommer un potager en seulement quelques jours…
Ils adorent les buttes de culture et le paillage, si j’avais
commencé mon potager sans le prendre en compte, ça aurait été
l’échec assuré.
Sur les conseils de Valentin, je vais mettre un grillage au
fond de certaines de mes buttes et je vais planter de la
ricine, un répulsif naturel que j'utiliserai ensuite dans le
paillage.
En attendant, je récupère la terre des taupinières, elle est
excellente pour les semis.
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5 - J’ai sélectionné
des légumes classiques, rien “d’exotique” ou de “tendance”
Pour les
premières années, je n’ai sélectionné que des légumes
classiques adaptés à ma région.
Quand on lance un nouveau potager, les légumes “exotiques” ou
“tendance” sont un piège que tu dois absolument éviter.
Ils sont généralement beaucoup plus chers que les classiques
et bien plus fragiles.
Si tu ne connais suffisamment ton potager, il y a de grandes
chances que ça ne fonctionne pas et que tu te décourages.
Valentin te donnera la liste des meilleurs légumes et variétés
pour débuter. Par exemple, il te déconseille de te lancer avec
les tomates cœur de bœuf, mais tu peux foncer sur les tomates
cerises, elles sont très faciles à faire pousser !
Je te donne bientôt
des nouvelles de la formation vidéo !
Le
dernier jour de tournage à eu lieu dimanche, toutes les vidéos
sont dans la boîte.
Olivier, qui s’occupe du montage, est en train de trier les
rushs et me donnera bientôt une date pour la livraison des
vidéos.
J’ai hâte de te les envoyer :)
Prépare-toi !
Antoine,
Apprendre Préparer Survivre
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Rue Mercerie 12, 1003
Lausanne
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