ne alternative au glyphosate à base d’huiles essentielles inoffensives pour l’Homme et l’environnement ? C’est ce que promet la startup Apeo, pour « Agronomical Plant Extracts & Essential Oils », créée en janvier 2021 après 10 ans de recherches à l’Université de Liège et des résultats très encourageants sur le contrôle des adventices.
« Pendant des années nous avons screené et criblé des milliers d’huiles essentielles déjà disponibles sur le marché à un coût raisonnable » relate Haissam Jijakli, co-fondateur de l’entreprise.
Après des essais sous serre, trois huiles ont été assemblées et testées avec succès au champ en 2018, 2019 et 2020, en Belgique, dans le Sud de la France, et au Royaume-Uni.
Tenue secrète, la formulation a été brevetée en décembre 2019. Apeo a par la suite levé 6 millions d’euros auprès d’investisseurs publics et privés de Wallonie. De quoi faire passer augmenter ses effectifs et enclencher les processus d’homologation. « Nous avons visé en premier lieu le marché « home&garden », avec des produits peu concentrés. Depuis 2021, nous travaillons également en grandes cultures. En vigne, nous envisageons deux formulations : un produit pour désherber en début de campagne ou à l’automne, et un second pour épamprer » détaille Haissam Jijakli.
Des essais pour une homologation en viticulture vont démarrer ce millésime pour une commercialisation à partir de 2026, principalement en Europe et en Amérique du Nord, « sur un segment premium ».
Les premiers flétrissements des mauvaises herbes sont visibles quelques heures après application des huiles essentielles. Elles sont totalement éliminées à l’issue d’un second passage, 7 à 10 jours après le premier. Les viticulteurs pourront se servir de leur matériel de pulvérisation classique pour utiliser les produits de la start-up.