Une
série d'études et d'enquêtes de terrain montre la toxicité avérée des
fongicides SDHI – parmi les plus utilisés
en agriculture – sur les abeilles et les
pollinisateurs sauvages. Plus de 600 tonnes de ces poisons sont
pourtant utilisés chaque année en France - des milliers à travers
l’Europe : il y a urgence à les écarter de nos champs pour
protéger les butineurs indispensables aux cultures et à l'ensemble de
la chaîne alimentaire !
Cette
décision salutaire est pourtant bloquée dans les arcanes du Parlement
européen : faites
pression sur vos députés pour qu'ils agissent sans attendre pour la
protection des abeilles et autres pollinisateurs !
► J'INTERPELLE LES
DÉPUTÉS EUROPÉENS
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Madame,
Monsieur,
J'ai
besoin de votre action
urgente auprès des députés européens : il en va de la
survie de millions
d'abeilles et insectes pollinisateurs qui dépérissent en
silence…
… alors
qu'une solution
majeure pour assurer leur protection reste actuellement bloquée dans les
arcanes administratives du Parlement européen !
S'il
vous plaît, prenez tout de suite quelques minutes pour interpeller
vos députés en cliquant ici !
Alors
que les études scientifiques se multiplient pour sonner l'alerte sur la
disparition tragique de milliers d'espèces de pollinisateurs à travers le
monde, et en Europe particulièrement…
… alors
que les apiculteurs continuent d'appeler à l'aide devant leurs ruches
dévastées et leurs colonies d'abeilles disparues…
… alors
que les scientifiques et les experts pointent du doigt la toxicité sur
les abeilles des pesticides fongicides massivement utilisés en
agriculture pour combattre les moisissures – dont les SDHI qui sont
en ce moment sur le devant de la scène...
… les
autorités nationales et européennes, sous la pression des lobbys de
l'agrochimie, refusent de retirer du marché ces produits hautement
lucratifs pour les multinationales, et préfèrent mettre en danger les
abeilles, l'environnement et la sécurité alimentaire de toute la
population plutôt que de priver les firmes d'un juteux pactole de
plusieurs milliards.
Tant que
les citoyens ne se mobiliseront pas massivement pour peser de tout leur
poids dans la balance pour dire STOP
à ces nouveaux tueurs d'abeilles en puissance, les firmes
disposeront d'un boulevard pour commercialiser ces produits au détriment
des pollinisateurs et de l'équilibre du vivant.
C'est
pourquoi POLLINIS sonne le rassemblement, et que je vous demande de participer sans attendre à la campagne
de pression sur les députés européens que nous sommes en train de mener
:
Le 3 juin
2019, POLLINIS et les chercheurs de l'INSERM et du CNRS ont déposé au
Parlement européen une pétition officielle (n° 0548/2019) en vue d'un
retrait immédiat de toutes les substances fongicides de la classe SDHI
tant que des études indépendantes n'auront pas évalué de façon
transparente les dangers réels de l'utilisation de ces pesticides. (1)
Cette
pétition pourrait devenir une proposition législative qui permettrait d'écarter rapidement du marché
européen ces fongicides extrêmement dangereux pour les abeilles et autres
pollinisateurs...
… À
CONDITION QUE LES DÉPUTÉS EUROPÉENS S’EN SAISISSENT !
Mais
depuis 7
mois, cette proposition est restée lettre morte.
Sans une
pression massive et immédiate de leurs électeurs, rien ne peut obliger
les députés à se saisir de cette proposition salutaire pour la survie de
millions de pollinisateurs : nous avons besoin de votre aide et de
votre participation pour les forcer à l'inscrire d'urgence à l’ordre du
jour du Parlement européen !
Il nous
faut agir vite.
L'hécatombe
actuelle qui frappe les pollinisateurs est bien entendu dûe à de
multiples facteurs : mais lorsque nos élus ont l'un de ces facteurs sous
les yeux, avec la
possibilité d'agir immédiatement et efficacement, il est inadmissible
qu'ils préfèrent l'ignorer !
Chaque
année, plus de 600 tonnes de ces poisons sont déversés en France, et plusieurs
milliers de tonnes ailleurs en Europe. (2)
Les
études menées par la communauté scientifique sur les effets des
fongicides - en particulier les SDHI - sur les abeilles, sont sans appel :
- Une étude de 2015 sur les
effets du boscalid - le SDHI le plus répandu en France - sur les
abeilles, a montré des effets similaires à la malnutrition :
moindre consommation de pollen des butineuses, difficulté de
digestion, qui occasionnent une plus grande vulnérabilité aux
parasites et aux virus. (3)
- Une étude similaire menée
sur le Pristine, un fongicide dérivé du boscalid, suggère une plus mauvaise digestion des
protéines chez les abeilles et une baisse des taux
de nourrissement de la colonie. (4)
- Une autre étude menée en
Belgique sur 330 colonies pendant 10 mois a démontré une relation claire entre
la présence de résidus de fongicides et l’affaiblissement des
colonies (à différents degrés, allant jusqu’à la
mort des colonies). (5)
- Une étude, menée au
Canada a mis en lumière l’interaction mortelle entre les
insecticides comme les néonicotinoïdes et les fongicides comme les
SDHI : utilisés ensemble, leur impact dévastateur sur les pollinisateurs
est décuplé ! (6)
Tout
récemment, une étude française majeure que l'ANSES, l’autorité sanitaire
française, avait refusé de financer - probablement par crainte de voir sa
propre « expertise »
voler en éclats ! - a pu voir le jour grâce à la mobilisation et au
soutien financier des membres de POLLINIS. (7)
Les
résultats ont confirmé les pires craintes des chercheurs :
Après
avoir passé en revue 8 substances de la famille des SDHI, ils se sont
aperçu que TOUS
avaient des effets négatifs inquiétants sur les cellules des abeilles,
des vers de terre et des humains…
...mais
pire encore : 5
d'entre eux sont PLUS EFFICACES pour stopper la respiration cellulaire
des abeilles - donc pour tuer les abeilles elles-mêmes ! - que
pour tuer les moisissures et les champignons sur les cultures !
Cette
nouvelle étude a provoqué un tollé en France : les médias ont relayé
l'information, plus de 450 scientifiques (8) ont soutenu la
démarche des chercheurs ostracisés par les autorités sanitaires, et le
gouvernement a dû s'emparer du sujet. L'ANSES, qui jusqu'ici méprisait
les alertes répétées des scientifiques, a promis du bout des lèvres de
mener de nouvelles études de fond et d'alerter ses homologues en Europe…
… mais
pendant que toute cette machine administrative se met en marche, les SDHI tueurs d'abeilles
sont toujours autorisés, et utilisés sur la
majorité des cultures de céréales, quasiment tous les fruits et les
légumes, et même sur les stades de foot ou les terrains de golf.
Les
chercheurs sont formels :
« C'est une folie d'utiliser massivement les pesticides
SDHI. Nous les avons testés en laboratoire, ils tuent aussi bien l'enzyme
des vers de terre, de l'abeille ou de l'Homme, avec des conséquences
potentiellement catastrophiques pour l'environnement et la santé. » Professeur Pierre
Rustin, Directeur de recherche au CNRS et à l'Inserm/Physiopathologie et
thérapie des maladies mitochondriales - Hôpital Robert Debré.
Notre
association, POLLINIS, qui a lancé l'alerte et mobilisé les citoyens dès
2018 sur ces poisons tueurs d'abeilles et cancérigènes potentiels, s'est associée aux chercheurs de
l'INSERM et du CNRS pour alerter ensemble les députés européens et
obtenir le retrait immédiat de ces substances tant que de nouvelles
études n'ont pas été menées sur leur toxicité.
Mais depuis
7 mois, notre pétition est restée dans les rouages de l'administration
européenne. Et nous avons besoin de vous, de toute urgence, pour
obliger les députés européens à la traiter sans attendre – avant que les
dégâts sur les pollinisateurs et l'ensemble du vivant ne soient
irréversibles…
S'il
vous plaît, prenez quelques minutes pour faire pression sur vos
députés européens en cliquant ci-dessous :
► J'INTERPELLE LES
DÉPUTÉS EUROPÉENS
Et après
avoir signé, SVP transmettez ce message à tous vos contacts, pour les
avertir de la présence de ces tueurs d'abeilles hautement toxiques
partout dans nos champs et dans la nature, et les rallier à notre combat
:
Ensemble,
exerçons une pression déterminante sur les députés européens, pour les
obliger à agir pour protéger les abeilles et l'intérêt des citoyens
qu'ils représentent !
En face,
les lobbys des
grandes firmes agrochimiques sont à la manœuvre pour empêcher le
scandale d'éclater en Europe. Ils tentent par tous les
moyens de faire taire la contestation...
Et
pour cause :
L’Europe
représente plus d’un tiers du marché mondial des SDHI, pour un chiffre d’affaires de près
d’un milliard de dollars en 2018. Le marché est tellement
prometteur que les firmes prévoient de doubler ce chiffre dans les 5 prochaines années
– leur objectif : atteindre un CA mondial de 6,4 milliards de dollars
en 2024… (9)
Si les
citoyens ne s'unissent pas dès maintenant en un front soudé et déterminé
pour exiger de leurs représentants parlementaires un retrait immédiat de
ces nouveaux tueurs d'abeilles en puissance…
… rien
n'empêchera les firmes de doubler, voire tripler, les quantités de
fongicides SHDI commercialisées en Europe et déversées dans les champs.
Les dégâts pour les abeilles
domestiques et sauvages, et l'ensemble des écosystèmes, pourraient être irréversibles
: sans pollinisateurs qui assurent la reproduction efficace et bénévole
de plus de 80 % des plantes, fruits et légumes dont nous nous
nourrissons, manger une pomme ou une courgette pourrait devenir un luxe !
Stoppons l'hécatombe avant qu'il
ne soit trop tard :
exigez de vos députés le retrait
immédiat des fongicides tueurs d'abeilles, et transmettez ce message
massivement autour de vous.
Merci
d'avance pour votre action – pour les abeilles aujourd'hui, et pour la
sécurité alimentaire des générations futures.
Bien
cordialement,
Nicolas
Laarman
Délégué
général
- PÉTITION no 0548/2019 AU PARLEMENT EUROPÉEN SUR
L’ÉVALUATION DES RISQUES DES FONGICIDES SDHI POUR LA SANTÉ HUMAINE,
LES ÉCOSYSTÈMES ET LES INSECTES POLLINISATEURS, présentée le 3
juin 2019, déclarée recevable le 7 novembre 2019
- Agreste (service de la
statistique, l’évaluation et la prospective agricole) : Plus de 3,24
millions d'hectares de cultures ont reçu un SDHI en 2014 en France,
pour plus de 580 tonnes de substances, majoritairement du boscalid.
- Degrandi-Hoffman G., Chen
Y., Watkins Dejong E., Chambers M.L., Hidalgo G. (2015). Effects of Oral Exposure to Fungicides on Honey Bee
Nutrition and Virus Levels, Journal of Economic Entomology,
Volume 108 (6), 2518–2528.
- Campbell, J.B., Nath, R.,
Gadau, J., Fox, T., DeGrandi-Hoffman, G., Harrison, J.F.
(2016). The fungicide Pristine® inhibits mitochondrial
function in vitro but not flight metabolic rates in honey bees. Journal
of Insect Physiology, 86, 11-16
- Simon-Delso, N., San
Martin, G., Bruneau, E., Minsart, L.-A., Mouret, C., & Hautier,
L. (2014). Honeybee Colony Disorder in Crop Areas: The Role of
Pesticides and Viruses. PLoS ONE 9(7): e103073.
- « (...) si l’effet des
néonicotinoïdes sur les pollinisateurs est indéniable, il n’est pas
le même selon les espèces ; il est en outre modulé par des facteurs
extérieurs, qui parfois augmentent leur nocivité, comme le fongicide
boscalid au Canada » Un cocktail de pesticides grandeur nature, Pour la
Science – Marie-Neige Cordonnier 09/08/2017
- Bénit, P., Kahn, A.,
Chretien, D., Bortoli, S., Huc, L., Schiff, M., & Rustin,
P. (2019). Evolutionarily conserved susceptibility of the
mitochondrial respiratory chain to SDHI pesticides and its
consequence on the impact of SDHIs on human cultured cells. PLoS
one 14(11): e0224132.
- Etre responsables, respecter la science, la nature
et agir vite - Appel signé par 450 scientifiques
- Fabrice Nicolino, Le
crime est presque parfait - Les liens qui libèrent 2019 p232
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