Sommaire de la page (Articles, Dossiers,
Études...) : Les horizons / Les
sols salins / Les
podzols et les sols podzoliques / Les
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sols ferrugineux / Typologie
des sols selon Duchaufour / Les
principales familles de sols d'après le référentiel pédologique / Pergélisols
arctiques : une bombe climatique plus grosse que prévue ? /
Corrélats / |
![]() 1 Sols salins / 2
Podzol / 3 Sols hydromorphes / 4 Sols rouges 5 Sols bruns / 6 Sols isohumiques / 7 Sols ferralitiques / 8 Sols ferrugineux |
Un sol est composé par une succession
de couches, appelées horizons, de composition et de structures différents
et constituant son profil. |
1.1 - Les sols désertiques ou aridisols : ce sont des sols à peu près totalement dépourvus d'humus et qui résultent d'une dégradation physique :2) Les sols peu évolués d'érosion.
a) Les regs ou hamadas sont des déserts de pierre à patine ferro-manganite rouge ;
b) Les ergs sont des déserts de sable ;
c) Les takyrs sont des dépressions argileuses, peu profondes et sans écoulement, rencontrées dans les déserts de l'Asie Centrale. Périodiquement submergées ; après évaporation de l'eau, une croûte asséchée avec des fentes polygonales dues au dessèchement se forme à la surface ;
d) Les sols arides à croûtes gypso calcaire.
1.2 - Les sols des toundras : ce sont des sols gelés en permanence en profondeur (pergélisol ou permafrost). La matière organique hydromorphe s'accumule en surface pour former soit de la tourbe, soit un anmoor.
3.1 - Les sols colluviaux.B - Les sols calcimagnésiques ou calcimorphes.
Les sols colluviaux ou de bas de pente sont formés à partir des matériaux arrachés par l'érosion aux pentes situées au-dessus. Ces sols sont le plus souvent dépourvus de nappe d'eau souterraine.
3.2 - Les sols alluviaux.
Les sols alluviaux caractérisent les dépôts récents réalisés par les rivières et les fleuves à la faveur des crues. Le plus souvent, ces sols sont pourvus d'une nappe fortement battante (en relation avec les crues et l'étiage du cours d'eau), la texture de ces sols est anisotrope (alternance sans ordre, ni de granulométrie, ni de nature, de divers matériaux (argiles, sables, graviers) ; une forte production d'humus doux (mull actif) sauf si les alluvions sont hydromorphes : nappe longtemps haute et à faible circulation.
Les sols alluviaux sont généralement fertiles et facile à cultiver : ils sont plats, de texture légère, riches en limons et bien alimentés en eau. Les sols alluviaux hydromorphes font souvent de bonnes prairies.
a) Les rendzines, humifères (horizon A unique, de 30 cm d'épaisseur, coloré en noir sous couvert forestier, en gris sur les causses, en brun rouge si le fer est abondant : terra fusca et terra rossa) ;Les sols où abonde le calcaire actif sont des sols agricoles difficiles. Ils sont très collants aussitôt qu'il pleut et bien trop secs pendant la période estivale. Si la matière organique est rapidement décomposée, l'humus formé est tout à fait indisponible. Le blocage du fer interdit pratiquement certaines cultures, par exemple, celle des fruitiers rapidement atteints de chlorose. Le pH des sols est souvent alcalin ce qui limite certaines cultures et certains microorganismes. Le phosphore est souvent bloqué pour les plantes car il se trouve sous la forme apatite peu mobilisable.
b) Les sols bruns calcaires et les sols bruns calciques, peu humifères. Ce sont des sols plus profonds et surtout beaucoup plus riches, initialement, en argile que les rendzines vraies. Cette richesse en argile influe sur les processus de décarbonatation qui sont favorisés et entretenus ;
c) Les sols humo calcaires, humo calciques et litho calciques, très humifères. Ce sont des sols qui se forment en montagne, principalement parce que le climat humide et froid qui règne pendant un long temps en altitude empêche la dégradation de la matière organique qui s'accumule.
a) Passe par la libération du fer actif qui insolubilise les substances pré-humiques dans le mull forestier et forme un pont ferrique entre les argiles néoformées et les humus.
b) Se produit plus favorablement sous un climat atlantique ou semi continental, tempéré, humide et à faible altitude ; sous une végétation améliorante de type forêt de feuillus dominants en plaine et forêt mixte feuillus conifères en basse montagne.
c) Se rencontre sur différents matériaux : roches cristallines, magmatiques, métamorphiques ou sédimentaires (grès, limons, alluvions) et même sur calcaire si la roche subit une décarbonation suffisante pour libérer assez d'argiles.
a) Dans les stations basses qui subissent la battance des nappes phréatiques comme les fonds de vallée, les cuvettes, etc. (sols à gley, tourbes).
b) Dans les stations où les sols sont très riches en argiles lesquels s'opposent au drainage et créent les conditions requises à l'hydromorphie (Pélosols et planosols).
c) Dans des sols lessivés dès lors que l'entraînement et l'accumulation des argiles dans l'horizon Bt crée les conditions d'une nappe perchée plus ou moins permanente (sols à pseudogley ou sols glossiques).
a) L'altération de la roche-mère est plus poussée et plus profonde que dans les sols sous climat tempéré.
b) La matière organique y est plus rapidement dégradée. Les acides organiques libérés agissent assez peu sur l'altération de la roche-mère située trop profondément. Cette altération libère des oxydes de fer et d'alumine qui sont peu mobilisés et restent donc dans le profil sous forme de sesquioxydes (Fe2O3 et Al2O3).
c) L'oxyde de fer, au lieu de servir de lien entre l'humus et les argiles comme dans les sols sous climat tempéré [hydroxyde de fer Fe(OH)2], sous climat chaud et humide a tendance à cristalliser soit sous forme de goethite de couleur ocre, soit sous forme d'hématite de couleur rouge. La goethite se forme dans les régions plutôt régulièrement humides. L'hématite se forme plutôt dans les régions soumises à une longue saison sèche.
d) Tous ces sols sont très anciens. Ils sont âgés de plusieurs centaines de milliers d'années à un million d'années. Pour comparaison, les sols en Europe n'ont guère plus de 15 ou 20 000 ans, c'est-à-dire qu'ils se sont construits depuis la dernière glaciation.
e) Normalement ces sols supportent des forêts ou des savanes arbustives. Dans les régions trop peu arrosées pour permettre la forêt, ces sols sont couverts d'une savane herbacée. Mais ces sols, à cause de la dynamique graminéenne et l'influence de sa rhizosphère, évoluent vers des sols que l'on rattache aux sols isohumiques.
1) Les sols fersiallitiques
Les sols fersiallitiques caractérisent des sols qui se forment en climat tempéré chaud (climat méditerranéen). Ce climat affecte les régions méditerranéennes sensu stricto, mais aussi diverses régions comme la Californie, certaines provinces d'Australie ou d'Afrique du Sud, du Mexique, de Chine, etc.
Ces sols se forment sur tous les types de sols à la condition qu'ils ne contiennent plus de carbonates. Sur les sols cristallins, ça n'est pas difficile. Sur les sols calcaires, ceux-ci doivent donc avoir été décarbonatés. C'est ainsi, par exemple, les argiles de décarbonatation formées à partir des calcaires durs (terra rossa) supportent fréquemment ces sols fersiallitiques.
Toutefois, les sols cristallins peu riches en Ca, Mg et Fe (quartzites, granites, etc.) n'autorisent pas les sols fersiallitiques.
Les sols fersiallitiques sont de sols peu acides. Leur formation passe par un certain nombre d'étapes :
a) L'altération des matériaux est intense pendant la saison humide.
b) Une forte remontée des bases libérées se produit, par capillarité, au début de la saison sèche.
c) L'humification, favorable à un mull eutrophe, permet une fixation des bases libérées sur le complexe absorbant. Ces bases sont moins sensibles au lessivage et le pH du sol reste neutre.
d) Le lessivage affecte aussi assez peu les argiles. Lorsqu'il y a un léger lessivage, les argiles s'accumulent dans un horizon Bt.
e) Les oxydes de fer cristallisent sous forme d'oxydes ferriques Fe2O3, dépourvus de charges électriques et de facto, incapables de former des ponts entre les humus et les argiles. Ces oxydes pourtant restent dans le profil qu'ils colorent dans toute sa masse (rubéfaction). Ces oxydes ne cristallisent pas en profondeur comme ils le feraient sous climat tempéré.
On considère qu'il y a trois grands types de sols fersiallitiques : les sols fersiallitiques rouges ou sols rouges méditerranéens (forêt climacique à chêne vert) ; les sols bruns fersiallitiques dans lesquels la rubéfaction est incomplète ou sur lesquels un processus de brunification s'est installé (terra rossa fossile, dolines karstiques, etc.) ; les sols fersiallitiques acides qui font la transition avec les sols ferrugineux.
Les sols fersiallitiques sont de bons sols agricoles ou forestiers, à la condition qu'ils soient protégés de l'érosion. Mais ce sont des sols fragiles, d'autant plus qu'ils sont soumis à un climat rude : pluies orageuses violentes, très forte sécheresse prolongée. Diverses pratiques agricoles : surpâturage, cultures sans restitution et divers méfaits comme l'incendie de la végétation ou le déboisement fragilisent ces sols qui se retrouvent parfois dégradés jusqu'à la roche-mère (Cf. maquis et garrigues).
2) Les sols ferrugineux
On pense généralement que les sols fersiallitiques pourraient évoluer vers des sols ferrugineux et des sols ferrallitiques. L'affaire n'est pas aussi simple. Évidemment, sous des climats différents, les sols riches en sesquioxydes sont différents *. Ainsi, sous climat tropical type, avec une saison sèche de 8 à 5 mois et une saison humide de 4 à 7 mois et une végétation de type savane arbustive et arborée climacique, les sols les plus anciens seront ferrugineux alors que les plus jeunes pourront encore être fersiallitiques. Sous climat tropical humide, avec une saison des pluies de plus de 9 mois et une saison sèche de moins de 3 mois, avec une forêt claire climacique comme végétation, éventuellement une savane arbustive de dégradation, on observera des sols ferrugineux, des ferrisols et des sols ferrallitiques. Sous climat équatorial, sans saison sèche, avec une forêt dense climacique et divers types de forêts de dégradation, on observera des ferrisols, des sols ferrallitiques et des ferralites.
[* Voir aussi : Carte de sols en Afrique]
Deux processus conjoints interviennent pour transformer des sols fersiallitiques en sols ferrugineux d'abord, puis ferrallitiques pour finir : d'abord le vieillissement du sol dont ce seront les stades normaux d'évolution, ensuite des modifications du climat s'il devient de plus en plus chaud et humide.
La ferrugination est une évolution dans laquelle le lessivage débarrasse les profils supérieurs des argiles sensibles au lessivage (montmorillonite) et ne laisse que celles qui sont peu sensibles (kaolinite). Les argiles sont d'autant plus sensibles au lessivage qu'elles sont plus aptes à se disperser, c'est-à-dire qu'elles sont plus chargées électriquement. Les kaolinites sont des argiles peu chargées.
La ferrugination s'accompagne de la rubéfaction des oxydes de fer dans les mêmes conditions que celles observées dans la fersiallisation.
3) Les sols ferrallitiques
La ferrallitisation est une évolution dans laquelle tous les matériaux primaires du sol, hormis le quartz, sont altérés. Seule la kaolinite associée l'alumine résiduelle (gibbsite) et en mélange avec les oxydes de fer, se rencontrent dans le profil. Parfois, le fer rendu mobile peut participer à la fabrication de carapaces et de cuirasses ferrallitiques.
Les carapaces et les cuirasses ferrallitiques sont des indurations de sesquioxydes de fer qui cristallisent sous l'effet des températures élevées. On parle de carapaces quand ces indurations peuvent encore être brisée à la pioche et de cuirasses quand les dalles ne peuvent plus être brisées par des outils maniés la seule force humaine.
Les cuirasses se forment de différentes façons :
a) Les cuirasses de nappe se forment quand le fer mobilisé, sous forme ferreuse, affleure dans les dépressions. Le fer précipite sous forme ferrique et cristallise sous forme de goethite ou d'hématite. Il arrive parfois, dans des sols hydromorphes, que la présence permanente de la nappe ne permette pas le durcissement des oxydes qui restent mous. On parle alors de plinthites.
b) Les cuirasses d'érosion se forment à la suite d'une découverture végétale importante comme le passage d'une forêt à une savane par défrichement, feu de brousse ou tout autre raison anthropique. Sous un couvert forestier dense à clair, même si des noyaux de cuirasses se forment, l'humidité qui règne sous le couvert empêche le durcissement des cuirasses. Ce n'est plus le cas lorsque la couverture végétale est enlevée, puisque la cuirasse va pouvoir durcir dans un sol surchauffé et sec. De plus, ces sols déboisés sont très sensibles à l'érosion.
On sait aujourd'hui que des pratiques agro forestières très anciennes, connues sous le vocable de " jachère forestière ", permettaient une bonne conservation des sols, pour un temps d'exploitation relativement court (quelques années) suivi d'une reconstitution de la forêt sur une période de 50 années au moins. On sait aussi que si ces délais ne sont plus respectés, les sols forestiers sont très vite dégradés de façon irréversible. C'est ce que l'on constate de plus en plus souvent sur des surfaces considérables en Afrique, Asie ou Amérique du Sud. C'est particulièrement mis en évidence pour les forêts primaires comme pour la forêt amazonienne.
Parce que leurs réserves en bases s'appauvrissent jusqu'à être nulles, parce que leur structure devient médiocre faute d'argile pour former des agrégats, parce qu'ils deviennent battants et sensibles à l'érosion, parce qu'à mesure où la kaolinite domine, leurs capacités d'échange diminuent, puis cesse, parce que les phosphates sont insolubilisés en présence des oxydes de fer et d'alumine, les sols les plus évolués deviennent de moins en moins fertiles.
Ainsi on peut dire que la fertilité d'un sol diminue depuis les sols bruns eutrophes, les sols rouges fersiallitiques, les sols ferrugineux tropicaux, les ferrisols, les sols ferrallitiques jusqu'aux ferrallites.
Même si les sols ferrallitiques sont parmi les moins fertiles, ils supportent très bien des forêts denses qui y prospèrent magnifiquement. La raison est que toute la circulation de la matière est en circuit fermé. L'intense production de matière organique est rapidement dégradée et humifiée. Les minéraux sont ramenés dans les profils superficiels par l'intense activité de la rhizosphère. Les sols protégés par la canopée ne souffrent pas du lessivage en dépit des fortes précipitations quasi quotidiennes.
Si le couvert forestier disparaît au profit d'une culture, la matière organique est vite épuisée, l'humus est rapidement minéralisé et lessivé et la migration des argiles et des oxydes de fer favorise le caparaçonnage des sols.
Aujourd'hui et, de plus en plus, on préconise d'associer les arbres aux cultures sur brûlis, particulièrement les arbres de la famille des légumineuses dont on connaît le rôle des bactéries symbiotiques des racines sur la nutrition azotée. Idéalement, il faudrait aussi compenser la disparition progressive des argiles stabilisantes par l'ajout de matières organiques, particulièrement issues de l'élevage. Mais, dans ces régions, les habitudes culturelles associent rarement cultures sur brûlis et élevage.
Il reste encore des possibilités d'utiliser de la matière organique issue du compostage ou des semis d'engrais verts. Mais, là encore, ces habitudes sont assez mal intégrées par les populations. Différentes autres techniques sont intéressantes comme le mulching à partir de branchages broyés. Enfin, seules des pratiques de rotation de culture sont en mesure de garder à ces sols une relative fertilité. On est souvent loin de ces pratiques dans les grandes exploitations où l'on pratique la monoculture intensive sans souci de la disparition programmée à terme des terres conquises sur la forêt et vouées à la désertification. Ce ne sont pas quelques soubresauts du président brésilien qui changeront fondamentalement ce qui se passe aujourd'hui sur les territoires de l'Amazonie voués à la culture intensive de plantes OGM ou destinées à fournir des biocarburants aux pays riches.
J - Les sols salsodiques ou sols halomorphes.
Les sols salins qui contiennent du sodium sous forme de chlorure de sodium Na Cl ou de sulfate de sodium Na2SO4 et les sols sodiques qui contiennent du sodium lié au complexe absorbant sont maintenant appelés sols salsodiques.
Le chlorure de sodium en solution ne libère ni ion H+ ni ion OH-. Ce sel n'a aucune influence sur le pH des sols dans lesquels on le trouve. Ce n'est pas exactement ce qui se passe quand le sodium est lié au complexe absorbant.
En effet, si le sol qui contient le sodium reçoit des quantités significatives d'eau de pluie, qui est une eau déminéralisée dépourvue de cations, les ions Na quittent le complexe absorbant et sont remis en suspension au profit des ions H+ qui se fixent sur le complexe et les ions OH- qui se retrouvent dans la solution du sol qui devient alcaline.
En dehors de quelques plantes parfaitement adaptées aux sols salés et qu'on appelle halophiles, la plupart des plantes supportent mal la pression osmotique développée par le sel et meurent faute de pouvoir absorber l'eau de la solution du sol. La plupart des plantes supportent aussi très mal les pH alcalins qu'on trouve généralement dans les sols salés.
Les principaux sols salés sont les solontchaks caractéristiques des steppes et des sub déserts (anciens lacs salés, sols des lagunes proches de la mer, etc.), les sols salins à sulfato-réduction (polders, mangroves), les sols à alcalis (marais côtiers, marais salants), les solonetz et les soloths (régions continentales à climat très contrasté).
La salinisation des sols pose de multiples problèmes graves en termes d'infertilisation des sols que l'on ne sait pas souvent résoudre. Aujourd'hui les problèmes majeurs de salinisation sont surtout dus à des irrigations mal conduites et de trop forte ampleur qui provoquent la jonction entre les eaux de percolation et les eaux de la nappe salée. À la faveur de remontées capillaires dues à l'évaporation et à l'évapotranspiration, les eaux salées remontent vers la surface et stérilisent les sols.
Si l'exemple historique de la Mésopotamie (Irak) est significatif de ces processus de salinisation, un autre exemple nous est fourni aujourd'hui en Égypte qui voit bon nombre de ses sols souffrir de salinisation le long du Nil à cause d'une irrigation trop forte. En outre, le traitement correctif de cette salinisation qui était réalisé par les crues du Nil n'existe plus à cause du barrage d'Assouan lequel finalement, à maints égards, se révèle comme une imbécillité écologique… Mais fallait-il attendre autre chose de l'ami soviétique quand il faisait déjà tout pour détruire la mer d'Aral ?
2.1 Les anthroposols transformés sont issus d'un sol naturel transformé par la culture ou autres activités humaines
2.2 Les anthroposols artificiels proviennent d'un apport : déblais de mines ou de carrières, dépôts de déchets, scories, gravats, décombres...
2.3 Les anthroposols reconstitués résultent de la mise en place d'autres sols dans les jardins, espaces verts, et autres plantations.
5.1 les RENDOSOLS correspondent aux "Rendzines" de l'ancienne classification, à horizon Aca ou LAca / C ou M ou R. Un horizon O peut exister en surface.
5.2 Les RENDISOLS ne contiennent plus de carbonate, et correspondent donc aux anciennes "Rendzines brunifiées" et "Sols bruns calciques", avec horizons Aci ou LAci / C ou R ou M.
5.3 Les CALCOSOLS correspondent aux anciens "sols bruns calcaires", avec horizon Aca ou LAca / Sca / C ou M ou R. Il en existe de nombreuses variantes selon le type de roche calcaire qui leur a donné naissance : Calcosol argileux issu de marne, Calcosol graveleux, pétro-calcarique, dolomiteux, pierreux, humifère, décarbonaté en surface...
5.4 Les CALCISOLS correspondent aux anciens "Sols bruns calciques", au profil décarbonaté mais encore saturé par Ca2+ et/ou Mg2+. Leur profil est de type A ou Aci ou LA / Sci / C ou M ou R.
5.5 Les CALCARISOLS possèdent un horizon Kc ou Km à moins de 20-25 cm de profondeur, avec une épaisseur de plus de 10 cm. Ils correspondent, dans l'ancienne classification, aux sols à encroûtements calcaires.
9.1 Les RÉDUCTISOLS correspondant aux sols hydromorphes à gley ou à stagnogley. Plusieurs types :
a) Réductisols typiques à saturation permanente remontant avec la saison, sols de fonds de vallées ;
b) Réductisols stagniques à saturation prolongée de surface (nappe perchée ou imbibition capillaire de l'horizon A).
c) Réductisols dupliques, résultant de 2 nappes superposées, une nappe profonde permanente et une nappe perchée temporaire ou semi permanente (ou d'imbibition capillaire).
9.2 Les RÉDOXISOLS possèdent un horizon g ou -g traduisant les alternances de périodes humides et sèches, avec remontée et redescente de la nappe. Ils sont très fréquents et correspondent aux anciennes dénomitations de sols à pseudogley.
a) des horizons supérieurs perméables, saisonnièrement soumis à l'excès d'eau, avec des caractères rédoxiques (-g).
b) un horizon plus profond dont la perméabilité est très faible ou nulle, le "plancher".
a) une forte altération acide (Tacido-complexolyse) qui dégrade les argiles ;
b) une migration intense avec immobilisation en profondeur, de constituants organiques, de complexes organo-minéraux d'aluminium et/ou de fer.
16.1 Podzosolsduriques, meubles, placiqueséluviques, correspondant aux anciens "podzols"
16.2 Podzosols ocriques correspondant aux sols ocre-podzoliques;
16.3 Podzosols rédoxiques et réductiques corespondant aux podzols hydromorphes.
16.4 Arénosols podzolisés et Podzosols juvéniles correspondant aux sols podzoliques.